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Hérisson

Le hérisson est d’introduction récente sur Porquerolles, où il s’est échappé des jardins des particuliers et a proliféré rapidement (jusqu’à 2 portées par an de 3 à 7 petits).

Le hérisson ( Erinaceus europaeus) est un petit mammifère omnivore. Son corps est entièrement recouvert de piquants creux qui sont des poils transformés.Cet animal aux mœurs nocturnes vit solitaire dans des biotopes variés. Sa vitesse moyenne de déplacement est de 3m/min.Une musculature particulière permet à l’animal de s’enrouler en boule pour se protéger. Si un danger le menace, il fuit et lance des cris de cochon ; mais si l’ennemi est trop près, le hérisson se défend passivement en s’enroulant en boule. Cependant, si l’agresseur est une vipère, il hérisse au maximum ses piquants, l’attaque au niveau de la tête et la tue. Il serait plus ou moins immunisé contre son venin.Environ 3000 piquants sont implantés sur son dos. Ils se renouvellent une fois par an. Chaque piquant se termine à la base par un renflement sphérique qui lui permet de s’incliner souplement en cas de choc au lieu de s’enfoncer dans la chair de l’animal.La copulation a lieu au printemps, après l’hibernation (celle-ci peut intervenir dès que la température descend en dessous de 15°C). La gestation peut se dérouler de mai à octobre et dure de 31 à 35 jours. La maturité sexuelle est atteinte à 1 an. La femelle hérisson ne peut avoir qu’une seule portée par an et 4 à 6 petits par portée. Elle possède 10 tétines et est la seule à s’occuper des petits.Les jeunes sont aveugles à la naissance : les piquants blancs et mous apparaissent peu après. Ils quittent le nid au bout de 22 jours. Le sevrage a lieu entre 4 et 6 semaines.Paradoxe : ce petit omnivore protégé par la loi et menacé sur le continent proche par la circulation automobile et les insecticides, est connu pour causer d’importants ravages lorsqu’il est introduit sur les îles, écosystèmes simplifiés et fragiles. En effet, il est assez opportuniste et n’hésite pas à se nourrir des œufs d’oiseaux nichant au sol, et même des adultes. Il pourrait donc avoir un impact non négligeable sur les populations d’espèces fragiles et rares, comme les engoulevents, ou emblématiques comme les perdrix rouges.Actif la nuit lorsqu’il se déplace pour se nourrir, il est facilement repérable car étonnement bruyant pour un si petit animal. Il laisse des crottes caractéristiques sur les pistes et sentiers (noires brillantes, cylindriques).

 Espèce protégée par A.M. du 17/04/1981.