En arrivant sur le site, vous allez découvrir un ensemble de ruines : hauts murs, escaliers mais aussi le four qui a été entièrement restauré en 2016 par le Parc national.
Cet ensemble de vestiges constituait jadis la succursale port-crosienne des moines de l’Abbaye de Lérins située sur l’île de Saint-Honorat en face de Cannes. Ils avaient nommé cet endroit « le silentiaire ».
Comme l’indique le célèbre botaniste Émile Jahandiez dans sa Monographie des îles d’or (1929) cette communauté y exploitait une propriété agricole avec des vergers, des vignobles, du blé… Mais déjà à l’époque où l’auteur décrivait le parcours et l’ambiance du lieu, il n’y subsistait plus que des ruines… ce qui laisse penser qu’il s’agit là d’une installation très ancienne. La communauté cistercienne de Lérins, interrogée, n’a aucun élément d’information historique en sa possession sur ce site et la date de construction des bâtiments car toutes ses archives ont été brûlées à la Révolution.
Actuellement des échafaudages sont installés sur les lieux. Il s’agit d’un chantier de confortement des murs des ruines pour éviter leur effondrement. C’est une mesure de conservation d’un patrimoine du Conservatoire du littoral. Ces travaux sont réalisés à la demande du Parc national par Templin, une association d’insertion avec laquelle le Parc national de Port-Cros travaille depuis des années par le biais d’une convention pour conforter des éléments du patrimoine bâti de l’île. C’est d’ailleurs cette association qui a entièrement reconstruit le Four à pain il y a cinq ans.