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Lichens

 

 

Espèce focus

Parmotremma hypoleucinum

Plus d'infos

Parmotremma hypoleucinum 3

Prestataire

Michel Bertrand et Jacques Valance (Antinea)

Chronogramme de l'étude

 Chronogramme Lichens

Méthodologie

Inventaire préalable des divers habitats hébergeant des lichens et champignons lichénicoles. Cette reconnaissance préalable est réalisée au moyen d’une carte d’habitats, une carte géologique et une topographique. Elle permet de se rendre compte des différents habitats des végétaux supérieurs, des différents substrats rocheux et des différentes orientations présents localement et potentiellement favorables à l’implantation d’une flore lichénique à rechercher.
Le choix des stations d’échantillonnage dans chacun des biotopes précédemment identifiés sera réalisé en final sur le terrain.

Pour chaque station, les caractéristiques écologiques (localisation, milieu, substrat, orientation locale et générale, altitude) et les coordonnées géographiques (degrés décimaux) seront notées, de manière à obtenir une fiche complète par station, associée à la liste d’espèces identifiées.

Échantillonnage suivant la méthode du prélèvement partiel. Il s’agit d’un relevé classique (identification à l’œil nu et à la loupe du plus grand nombre possible d’espèces avec prélèvement de celles non identifiées sur une surface donnée), complété par le prélèvement d’une quantité suffisante de spécimens (par substrat), effectuée au hasard dans la surface considérée et qui permettra en laboratoire l’identification d’espèces passées inaperçues.

Secteurs ciblés

Cap Lardier, île du Levant, presqu'île de Giens

 Carte Lichens

Résultats

L’étude sur le Cap Lardier, a permis, sur la base de 958 données collectées, de recenser 225 lichens, dont 4 taxons signalés pour la première fois en France (Lecanora rubrofusca var. monstruosa, Rinodina santorinensis var. olivieri, Xanthoparmelia mexicana, Xanthoparmelia plitii), 4 taxons anciennement signalés dans le Var dans la littérature ancienne mais non confirmés depuis 1959 (Acarospora subrufula, Buellia abstracta, Lecidella scabra, Polyblastiopsis subericola) et 27 taxons nouvellement signalés dans le Var (Amandinea maritima, A. pelidna, Athallia holocarpa, Buellia caloplacivora, B. sequax s.l., Caloplaca cecericola, Diploschistes euganeus, Endohyalina kalbii, Flavoplaca confusa, Gyalecta schistidicola, Heteroplacidium phaeocarpoides, Lecidea erythrophaea, L. sarcogynoides, Lepraria jackii, Micarea byssacea, Opegrapha conferta, Pertusaria werneriana, Physconia petraea, Porina leptospora, Trapelia glebulosa, Verrucaria fusconigrescens, Xanthoparmelia cumberlandia, X. glabrans, X. luteonotata, X. pulla chémo. perrugata, X. pulla chémo. pulla).

Globalement l’étude de la lichénoflore, montre un territoire riche en espèces malgré qu’une grande partie de la zone intérieure ait été brûlée par l’incendie de 2017 et ne soit pas encore recolonisée. Les zones les plus riches demeurent les parties littorales (à influence maritime), aussi bien pour la lichénoflore saxicole (face est du cap Taillat) que pour la lichénoflore corticole dans certains vallons boisés encore protégés (côte ouest du cap Lardier).

L’étude, réalisée sur toutes les populations de lichens saxicoles, terricoles et corticoles, a mis en évidences 32 groupements ayant pu être rattachés à des associations ou peuplements déjà décrits (18 groupements saxicoles tous calcifuges, 11 groupements épiphytiques tous corticoles, 3 groupements terricoles calcifuges). Compte tenu des études antérieures, la flore lichénique connue actuellement sur l’aire du cap Lardier compte désormais 227 lichens et 8 champignons lichénicoles non lichénisés. Une étude sur les espèces patrimoniales, basée sur une méthode de hiérarchisation des niveaux de menace, est présentée en suivant. Quelques propositions de mesures simples de gestion et de concertation, visant l’amélioration écologique des milieux pour la préservation de la flore lichénique, sont formulées.

La lichénoflore de l’île du Levant avait été peu étudiée jusqu’à présent, contrairement aux autres îles de l’archipel d’Hyères, notamment de Port-Cros et de Porquerolles. Ainsi, durant cette mission, plusieurs milieux ont-ils été prospectés depuis les zones côtières de l’étage supralittoral jusque dans le maquis des crêtes. Cet inventaire, sur la base de 505 données collectées, a permis de recenser 184 lichens, dont 1 lichen signalé pour la première fois en France (Ramalina subpusilla), 3 lichens anciennement signalés dans le Var dans la littérature ancienne mais non confirmés depuis 1959 (Cladonia subturgida, Hydropunctaria rheitrophila, Lichinella stipatula) et 12 lichens nouvellement signalés dans le Var (Athallia alnetorum, Bacidia sipmanii, Coniocarpon fallax, Diploschistes scruposus morpho. violarius, Endohyalina ericina var. ericina, Kuettlingeria neotaurica, Lecania hutchinsiae, Micarea micrococca, Myriolecis salina, Physcia mediterranea, Rinodina nimisii, Roccellographa circumscripta morpho. sorediata). L’inventaire recense aussi 1 champignon lichénicole non lichénisé, nouveau pour le Var (Sphinctrina turbinata).

L’étude, réalisée sur toutes les populations de lichens saxicoles, terricoles et corticoles, a mis en évidence 28 groupements ayant pu être rattachés à des associations ou peuplements déjà décrits (17 groupements saxicoles tous calcifuges, 8 groupements épiphytiques corticoles, 1 groupement épiphytique lignicole, 2 groupements terricoles calcifuges). Une étude sur les espèces patrimoniales, basée sur une méthode de hiérarchisation des niveaux de menace, est présentée à la suite. Quelques conclusions intégrant le suivi de la biodiversité lichénique sont formulées.

Les Lichens de l'aire du cap Lardier (Parc national de Port-Cros, Var, France)