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Forts et batteries à Porquerolles

Batteries des Mèdes

Un réseau de fortifications

Tout au bout de l’île de Porquerolles, sur le cap rocheux du même nom, se trouve la batterie basse des Mèdes. Construite en 1811, elle est constituée d’un long épaulement se terminant par une plate-forme convexe qui domine la mer. Une caserne se niche au creux d’un haut escarpement rocheux. Sur l’arête supérieure, la Marine construisit entre 1930 et 32, la nouvelle batterie haute des Mèdes, avec son curieux poste directeur de tir dont la forme et le camouflage, imitant le rocher, rappelle un champignon. Imaginé par un peintre de la marine, Pierre Gatier, ce procédé de camouflage est inédit et révolutionnaire. Le matériau utilisé est le treillage céramique, composé de fils de fer enrobés dans une masse d’argile cuite, déformés puis enveloppés de béton coloré. Pendant la dernière guerre, ces installations ont été utilisées par l’armée allemande pour contrôler la rade. Elles ont été très fortement bombardées lors du débarquement en Provence. Une procédure d’affectation au Conservatoire du Littoral est en cours. L’accès à ces deux ouvrages situés sur des terrains de la Défense Nationale est strictement interdit.

 

Fort Sainte Agathe

Le Château de Porquerolles

Dès l’arrivée au port de Porquerolles, le regard est attiré par la forme imposante du fort Sainte Agathe, surplombant le village. Depuis les Romains, sa situation remarquable permet la surveillance simultanée de la rade d’Hyères et d’un large espace autour du village qu’il protège des incursions sarrasines et du brigandage de tout bord. En 1531, de passage en Provence, le roi François 1er décide de consolider l’ouvrage initial et d’implanter une garnison sur l’île de Porquerolles pour la protection des habitants et du littoral provençal. Derrière des murs de 4 mètres d'épaisseur, la tour abrite une grande salle de 6 mètres de haut, voûtée en coupole avec un oculus. Elle est surmontée d'une terrasse qui offre un point de vue exceptionnel sur l'île et la rade d'Hyères. Affecté au Parc national de Port-Cros, qui en assure la restauration et l’entretien, ce fort sert de lieu d’accueil et d’exposition. Propriété : Parc national de Port-Cros. Visite payante.

 

Fort de la Repentance

Un fort invisible

Situé sur l'île de Porquerolles, le fort de la Repentance est un ouvrage de défense enterré. Achevé en 1893, cette batterie redoutable, composée de deux ouvrages distincts, permettait à ses occupants de couvrir la passe. Bénéficiant d'une vue dégagée sur la baie de Notre-Dame et sur l'ensemble de la rade, il jouait un rôle essentiel dans la défense de l'île de Porquerolles. Depuis 1995, une communauté monastique orthodoxe installée par le Parc national, réalise des travaux de restauration du fort. Il a été rebaptisé "Monastère Sainte-Marie du Désert ". Propriété : Parc national de Port-Cros. Visite de l’intérieur lors des Journées du Patrimoine.

 

Fort de l’Alycastre

Un fort « légendaire »

Situé sur l'île de Porquerolles, le nom actuel du fort de l'Alycastre résulte d’une déformation de la Lycastre. Son emplacement correspondrait à celui où, en des temps immémoriaux, un preux chevalier naufragé délivra les insulaires de la Lycastre. Mi-poisson, mi-dragon, doté d’une épaisse cuirasse, de griffes de tigre et de dents de crocodile, anthropophage à ses heures, le monstre, mortellement blessé, s’en alla périr dans les abîmes… Construit sous l'autorité de Richelieu (1633-1637), cet ouvrage à tour carrée entouré d'une enceinte en étoile a été conçu pour prévenir un éventuel débarquement ennemi sur les plages toutes proches. Après plusieurs remaniements, le bâtiment a été déclassé en 1841. Il servira à partir de 1848 de prison d'état. Propriété : Marine Nationale. Visite de l’intérieur lors des Journées du Patrimoine.

 

Fort du Grand Langoustier 

Une pyramide inca

Dominant la végétation de l'île de Porquerolles de sa curieuse silhouette pyramidale rappelant un monument inca, le fort du Langoustier est entouré d’une enceinte tenaillée et d’un profond fossé.
Il a été totalement restauré par un particulier passionné, le docteur Paul Vuillard, en accord avec l’architecte des Bâtiments de France et la Marine Nationale, propriétaire. Son importante position stratégique explique la construction sous Richelieu d’un dispositif de défense complexe dont seul le fort du Grand Langoustier est visible aujourd’hui. Le fort de l’Etoile, situé plus bas et un retranchement dit « de Port Fer », ont totalement disparu. Propriété : Marine Nationale. Visite de l’intérieur lors des Journées du Patrimoine.

Ci contre, le plan du fort du grand Langoustier dans l'Isle de Porquerolles datant de 1752 ( Gallica - bnf

 

 

Fort du Petit-Langoustier 

Un fort en mer

Sur l'île de Porquerolles, tout au bout de la pointe Sainte Anne, ancré sur le rocher et bravant la tempête, le fort du Petit-Langoustier et sa tour à canons veille sur la passe. Avec la fortification située en face sur l’îlot du Grand Ribaud et la batterie de la Tour Fondue, il assurait le contrôle, grâce à des tirs croisés, de la petite passe. Le Parc national, affectataire de ce bâtiment, l’a concédé par bail emphytéotique de 40 ans à un particulier, habitant de l'île de Porquerolles. Propriété : Parc national de Port-Cros. En cours de restauration.