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Restauration des écosystèmes et adaptation au changement climatique

La restauration des écosystèmes fait partie intégrante des missions d'un parc national. Le Parc national de Port-Cros a mené à bien plusieurs actions sur son territoire.
Panneau d'information La Palud

Restauration des sites incendiés en 2017 et lutte contre les espèces exotiques envahissantes

Plus de 500 ha de forêts, propriétés du Conservatoire du littoral co-gérées par le Parc national ont été détruits par les incendies de 2017. Le programme de restauration écologique et paysagère a été engagé et est poursuivi. Le soutien depuis 3 ans de la fondation Total a atteint son terme en 2020, alors qu’il reste un travail important à entreprendre sur la régénération du massif. Le plan de relance a en particulier permis de conforter le programme d’éradication des espèces exotiques envahissantes et de définir les conditions de l’adaptation du boisement au changement climatique.

Restauration écologique de la réserve intégrale de Bagaud

L’îlot de Bagaud à Port-Cros a fait l’objet depuis 10 ans d’un programme de restauration écologique ambitieux suivi dans le cadre de nombreux partenariats scientifiques. Il s’agit de préserver la végétation typique des milieux côtiers insulaires en restaurant ce milieu par réappropriation de l’habitat par des espèces indigènes. Les opérations d’élimination des espèces exotiques envahissantes sont poursuivies, en particulier sur les espèces halophiles (griffe de sorcière…).

Restauration écologique du site de Pardigon (La Croix Valmer)

Le parc national de Port-Cros conduit un travail de renaturation sur le site de Pardigon, sur les communes de La Croix Valmer et de Cavalaire. Le projet consiste dans l'enlèvement des Mimosas argentés par la coupe, l’export en bois énergie, le dessouchage et l’enlèvement complet du système racinaire avec l'instauration d'un suivi dans le temps et un arrachage systématique des semis de mimosas pendant toute la durée de la gestion des sites, c’est à dire sur le temps long. Ce projet mené à terme permettra la réinstallation progressive d’espèces autochtones et de la biodiversité associée (milieux ouverts importants pour les insectes pollinisateurs et l’avifaune, ourlets forestiers et forêts).

La gestion courante serait grandement facilitée par l’opération et la disparition des peuplements actuels de mimosas permettrait de ne pas alimenter les espaces naturels indemnes en graines par voie aérienne. Sur Pardigon, le projet de renaturation en cours vise la constitution de mosaïques mêlant milieux ouverts, ourlets forestiers et boisement à dominante de feuillus locaux. Sur le Cap Lardier l’ambition est la même, facilitée par un meilleur état de conservation. Sur ce dernier, le maintien des conditions optimales pour la dernière population littorale de tortues d’Hermann du massif des Maures guide aussi les actions du Parc national de Port-Cros.