Le rôle des ports maritimes dans la régulation du bruit sous-marin émis par le trafic maritime

Le bruit sous-marin d’origine anthropique a des effets néfastes sur un large éventail d'espèces marines. Les nuisances sonores sous-marines ne cessent d’augmenter, en se répandant dans l’espace et en s’intensifiant, avec le développement des activités humaines telles que le trafic maritime. Ce dernier contribue de façon significative au bruit ambiant sous-marin et, a fortiori, aux nuisances causées à la biodiversité marine par les activités humaines en mer. Des mesures peuvent néanmoins être prises afin d’atténuer le bruit sous-marin émis par le trafic maritime, à la fois de nature opérationnelle – réduction de vitesse, évitement des zones considérées comme sensibles pour la faune marine et mesures de maintenance des navires – et technologique – optimisation des hélices, de la coque, des machines et recours à des sources d’énergies alternatives –. En l’absence d’obligation pour les navires d’appliquer ces mesures, les ports peuvent jouer un rôle essentiel dans la régulation du bruit sous-marin émis par le trafic maritime. À l’image d’expériences menées au sein de ports étrangers, les ports français – bien qu’ils ne soient pas compétents pour réglementer le trafic maritime – disposent de divers outils incitatifs leur permettant d’agir dans ce domaine.